Liberté chérie

Les systèmes de vote par internet devaient être inviolables. Or toute personne ayant un peu trempé ses mains dans le cambouis informatique ne peut ignorer qu’il n’y a jamais eu un seul système inviolable, y compris les ordinateurs de la CIA! Alors pensez-donc.

J’ai été surpris que l’on veuille passer au vote électronique, surpris que l’on le fasse réellement, surpris que la (première) faille apparaisse au jour si tardivement, et enfin surpris que les gens fassent semblant d’être surpris. Surpris, vous avez dit surpris? Comme c’est surprenant!

Et enfin de compte, on peut résumer toute l’histoire ainsi : plus le système sera sécurisé, plus il faudra des moyens conséquents pour le contourner, et plus la probabilité sera élevée que l’instigateur d’une telle démarche soit puissant et mal intentionné.

Oui j’aime la liberté et la démocratie authentique. L’expérience vécue par certains pays, pas si loin de chez nous finalement montre que la pseudo démocratie se révèle presque pire qu’une dictature assumée.

Le Souverain, soit le peuple!, nous fait quelque fois râler lorsqu’il prend une décision que nous ne souhaitons pas, mais dans l’ensemble force est de constater que jusqu’à présent notre pays a été largement mieux géré que nos voisins, qui eux-mêmes ne sont déjà pas forcément les pires.

Dès lors, nous devons préserver et chérir ce trésor reçu en héritage de ceux qui nous ont précédés. Cela doit impliquer un œil très critique sur toutes failles, fussent-elles seulement potentielles, sur la pierre angulaire de toute cette construction unique : la liberté et le secret du vote personnel!

Laurent-David Jospin

One thought on “Liberté chérie

  1. G. Tarantino

    Je suis d’accord avec les craintes exprimées par Laurent Jospin.
    Mon sentiment général, c’est que le vote par correspondance est une bonne solution pour assurer un bon niveau de sécurité, tout en étant très confortable.
    Je pense qu’on pourrait utiliser l’électronique pour faire un sondage de la population: avant de prendre une décision, le parlement demande à la population son sentiment sur un sujet, mais sans que ça n’ait force de loi. Ce serait peut-être une façon d’augmenter la participation de la population et ainsi de renforcer la démocratie.

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