Solar Highway Project avec l’esprit de la permaculture

Nous n’allons évidemment pas créer un énième cours de vulgarisation à la permaculture. Il y en a bien suffisamment, apportant des éclairages aussi variés que de qualité (pour les intéressés voici une vidéo https://www.youtube.com/watch?v=FXaD3NGRQQo et une autre https://vimeo.com/35870820 )

Non, nous voulons juste vous démontrer par la mise en parallèle de l’axiomatique de base de la permaculture et des éléments les plus essentiels du Solar Highway Project que l’esprit de l’une a bel et bien infusé dans l’autre.

Lorsque vous interrogez en tant que profane un adepte de la permaculture, il vous répondra vraisemblablement que la permaculture consiste à :

prendre soin de la terre ou Terre,
prendre soin de soi (ou des hommes),
partager

Ensuite, il continuera sans doute en vous expliquant qu’il convient :
de faire avec la nature plutôt que contre elle,
de combiner les espèces (pas de monoculture!),
– et enfin qu’il faut observer, observer et encore observer

Nous pensons pouvoir vous démontrer que le Solar Highway Project se fond effectivement dans le moule de la permaculture, dont les concepts, soit dit en passant, se déclinent dans une multitude de domaines autres que l’agriculture.

Puisque nous vous parlons donc du Solar Highway Project, nous allons nous permettre de passer les 6 éléments ci-dessus dans un ordre plus favorable à la compréhension globale car, depuis le début de cette série, nous vous annonçons que “l’autoroute solaire” ne se limite pas du tout à mettre des panneaux solaires en dessus de l’autoroute (ce qui serait effectivement peu rationnel).

Observer, observer, et encore observer

Le mieux que je puisse faire ici est de vous parler, un peu, de l’histoire du projet.

Lors des vacances de l’été 2009, nous nous baladions dans le Lubéron avec ma famille et lors de la discussion, j’ai expliqué mon souhait de revenir dans une activité me permettant de valoriser mes compétences d’ingénieur, que j’imaginais jeter mon dévolu sur le photovoltaïque, mais qu’il y avait déjà trop de monde faisant la même chose et que si c’était pour être un de plus parmi tant d’autres, cela n’en valait certainement pas la peine.

Mon épouse, biologiste, a alors exprimé l’idée que nous devions imiter la nature, car celle-ci représentait l’optimum obtenu après des millions d’années d’évolution, et qu’ainsi nous devions réaliser des arbres solaires.

Oui, mais voilà la nature dispose de la chlorophylle (entre temps, son mode de fonctionnement, notamment quantique, a été explicité par la science et nous connaissons son efficacité proche de 100 % incomparable avec les cellules au Silicium de la branche photovoltaïque aux alentours de 20 %). Tout en nous approchant du marché où nous voulions aller faire nos courses avant de rentrer, la discussion tournait autour de cette question. C’est alors que je me suis parqué devant ce qui aurait dû être un bel arbre donnant de l’ombre, mais qui était resté à l’état d’arbrisseau chétif suite à un litige entre le marché en question récemment rénové et la mairie locale sur l’agencement du parking.

Dans un premier temps, j’ai souri, puis j’ai mieux regardé : cet arbre avait quelque chose à me dire. L’inspiration a jailli de cette observation : si nous voulions aller plus loin avec le photovoltaïque, il fallait lui donner une, voire plusieurs, autres fonctions comme la nature le fait.

Par la suite, plusieurs des avancées significatives que nous avons obtenues proviennent de cette fameuse observation initiale si importante en permaculture. Et cela ne s’arrêtera pas là, nous savons que nous pouvons encore ajouter plusieurs fonctions renforçant l’ensemble, qui viendront en temps utile. PERMACULTURE-SOLAIRE-V3

 Le Solar Highway Projet en mode permaculture jusqu’à son histoire

Combiner les espèces

Vidéo à l’appui de notre propos :

Au hasard, discutons ceci : la structure possède une pente (variable selon le but recherché), celle-ci va créer un effet d’accélération du vent vers la partie aval (pour les puristes voir effet Bernoulli sur Wikipédia). Il “suffit” ensuite de placer de manière judicieuse une éolienne dans l’espace concerné pour récupérer l’énergie qui a été ainsi concentrée (note : l’éolienne et donc son placement judicieux n’est volontairement pas dessinée ici pour des questions de propriété intellectuelle).

Cet effet est bien sûr dépendant du vent initialement existant, mais, selon les localisations et les orientations de la structure, on peut espérer tripler la quantité d’énergie totale comparée avec le photovoltaïque seul. En outre, l’éolien produisant de l’énergie de façon temporellement fortement décalée par rapport au photovoltaïque, cela contribue au lissage de la courbe d’énergie et diminue les besoins en stockage ou autres moyens de suppléer à une production insuffisante à un moment donné.

Nous voyons donc que l’éolien et le photovoltaïque se renforcent l’un l’autre exactement comme la combinaison des plantes différentes (choisies judicieusement évidemment) apporte des avantages à l’une et l’autre.

Faire avec la nature plutôt que contre elle

La fonction du Solar Highway dont nous allons parler ici ne concerne pas toutes les régions du monde, mais elle est très représentative de la logique suivie.

La pluie, surtout les fortes pluies, représente un vrai problème pour une voie de circulation. Si l’eau s’accumule en surface, l’aquaplaning ne tardera pas à se manifester avec toutes ses conséquences fâcheuses. Le revêtement doit donc la laisser passer tout en garantissant qu’elle puisse continuer son chemin sans endommager la fondation (risque de l’érosion).

Pour une autoroute usuelle, la pluie représente un risque, si ce n’est une ennemie.

Le Solar Highway quant à lui capte l’eau de pluie, la conduit à un endroit choisi, où elle peut être stockée et conservée pour des usages ultérieurs (agricole, …). Cette même pluie va réaliser la fonction de nettroyer les panneaux solaires protégeant ainsi l’efficacité des modules solaires.

Pour le Solar Highway, la pluie représente une chance et des possibilités de valorisation additionnelles.

Prendre soin de la terre ou Terre

Alors effectivement, ici on ne parle pas directement de la terre, puisque nous sommes en dessus de l’autoroute, mais le Solar Higway Project apporte ici aussi une contribution utile à la Terre.

En hiver, sous les latitudes moyennes, protéger le revêtement des chutes de neige permettra de diminuer le service hivernal et notamment l’épandage de sel, sel qui ne se retrouvera donc pas dans l’environnement. Les installations seront également épargnées de la corrosion et verront leur durée de vie prolongée.

A l’inverse en été, entre les tropiques et l’équateur notamment, ombrager le revêtement routier lui évitera de monter trop haut en température. Pour le grand public, ceci peut paraître anecdotique, mais il s’avère qu’en réalité l’usure du revêtement routier est encore plus important lors des très grosses chaleurs.

En prolongeant la durée de vie du revêtement routier, le Solar Highway Project évite la consommation d’énergie grise et d’une multitude de produits chimiques utilisés lors du renouvellement du bitume.

En permaculture, on prône le paillage du sol pour le garder vivant et limiter les arrosages. Le Solar Highway Project réalise une fonction somme toute très similaire de par l’ombrage qu’il réalise sur l’autoroute.

Prendre soins de soi (ou des hommes)

Nous pourrions bien sûr penser à l’importance de pouvoir produire des quantités importantes d’énergies totalement verte, et décrire l’impact positif sur nous tous, mais nous allons mentionner un autre aspect, à savoir la réduction du bruit.

Introduire quelques ajustements dans notre design a permis d’obtenir des réductions du bruit généré par l’autoroute pour le voisinage entre -5 et -8 dB. L’échelle des dB étant logarithmique, ce résultat est très significatif. Il correspond globalement à une diminution par 4 du bruit perçu. Et il peut donc largement faire la différence entre devoir dormir la fenêtre fermée ou pouvoir l’ouvrir.

Partager

L’équipe du Solar Highway Project est unanime : il faut que la foule puisse participer au projet et profiter des retombées au même titre que les investisseurs institutionnels.

Dès lors, même si un des “major players” avec qui nous sommes en négociation pour le financement du démonstrateur de Fully se décide avant, il a été décidé que le crowdfunding serait mis en place et réalisé dans tous les cas de figure.

A ce sujet, nous vous rappelons que, si vous souhaitez être informé du lancement de cette fameuse démarche de crowdfunding, c’est ici qu’il faut s’inscrire : http://www.energypier.ch/index.php/fully-ch-project-overview/crowdfunding-and-equity/
Et pour répondre à une question récurrente : nous ne partageons pas vos adresses courriels avec quiconque !

Le prochain article introduira aux concepts de durabilité du Solar Highway Project et s’attachera à démontrer qu’il s’intègre sans restriction dans le modèle d’économie circulaire.

La série d’articles sur notre Solar Highway Project se décline maintenant comme suit :

Introduction à la série ici,
Liens avec la blockchain ici,
Crowdfunding et autoroute solaire ici,
– Permaculture de panneaux solaires (vous y êtes justement),
– Autoroute solaire et durabilité,
– et d’autres encore à suivre …

Laurent-David JOSPIN et toute l’équipe du Solar Highway Project

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